…
Souriez, souriez mes chers amis
Ce que je vais vous dire sans mentir
Sur la jeune fille devant vous et ici
Est dur mais ne mérite ni larmes, ni rires.Je n’écrirai pas un poème d’amour
De guerre, de misère, des thèmes lourds
Non! Je vais écrire sur moi et ma vie
Ce que j’ai vécu et ce que je vis aujourd’hui.Oui! Je suis une enfant de la DASS
Et quoi que je puisse dire ou quoi que je fasse
C’est gravé en moi, en mon âme, au fer rouge
Et jamais les blessures n’en bougent.Heureusement, j’ai croisé sur ma route, la chance
La fin d’une terrible et grande souffrance
Un soir d’hiver, des inconnus m’ont accueilli
M’ont offert un repas et la chaleur de leur logis.On se permet bien souvent de les juger en mal
Cessez ces mots qui de vos bouches sont sales
Mes parents de cœur remplacent les mauvais
Qui de leur égoïsme, n’ont jamais su aimer.On va me dire que je suis brutale
Que mes sentiments, à vous, je les étale
Il m’a fallu vingt ans pour avoir une famille
Alors, laissé à mes yeux, cette lueur qui brille.Je me suis permise de dévoiler mes pensées
Mais mon corps, mon esprit entier sont révoltés
Je ne souhaite pas qu’on blesse ces personnes
Qui écoutent leur cœur quand l’heure sonneL’heure d’avoir pris avec une unique tendresse
1er prix de poésie Académie Aix-Marseille-1999
Une enfant de la rue dans la détresse.
Primé pour un livre en 2000 : Symphonie de l’âme